3 Juin 2017
Par Dominique Monnier, dimanche 28 mai 2017 à 07:03 :: Informations cantonales
SCO D'ANGERS - PARIS SAINT GERMAIN : 0 - 1
« Angevins, vous pouvez être fiers »
D’Angers à Paris, les supporters ont encouragé le SCO sans relâche, participant pleinement à cette fête magnifique et mémorable.
Pas besoin de chauffer l’ambiance, le soleil s’en est chargé ! Le thermomètre affiche 33° ce samedi à 14 heures, sur le parking du parc des expositions d’Angers, où une armada de bus s’apprête à démarrer, direction le Stade de France.
Parmi les milliers de personnes qui affluent, maillots noir et blanc sur le dos, certains ont choisi de combattre la chaleur en s’hydratant à grandes gorgées d’eau. D’autres ont opté pour de goulues rasades de bière.
« Bourrée voyages », c’est justement le nom d’une des compagnies de bus réquisitionnées pour le voyage et c’est à bord de l’un de ces cars, le 54, qu’une soixantaine de supporters embarquent à 14 heures. Parmi eux : des femmes, des hommes, des enfants, des grands-parents et… pas de climatisation ! Histoire de chauffer un peu plus l’ambiance. Ou d’assommer, et déclencher une salve d’applaudissements et de « hourras » au démarrage, synonyme de bouffées d’air frais s’infiltrant par les fenêtres entrouvertes.
Il est 14 h 30, c’est parti pour environ quatre heures de trajet et les premiers encouragements ne sont pas dédiés au SCO : « Allez chauffeur ! Allez chauffeur ! ». Les suivants vont à un bus ami doublé par le n° 54, cris d’encouragements, écharpes agitées, « comme quand Bamba déborde ! » s’amuse un Angevin, habitué du stade Raymond-Kopa.
Comme si tout l’Anjou se rendait à Paris
À 15 h 25, Le Mans dans le rétro, les voitures immatriculées 49 continuent à dépasser le bus 54, avec toujours le même rituel, concert de klaxons, cris d’encouragement et drapeaux agités. C’est un ballet infini, comme si tout le Maine-et-Loire se rendait à Paris. Comme si l’autoroute avait été privatisée par les Angevins !
Deux heures de route déjà et les supporters y vont de leur pronostic, de leurs espoirs et râlent un peu, quand même, à cause de l’absence de climatisation. Les coups de klaxon continuent à accompagner le voyage, comme au moment de dépasser cet autre bus de supporters, arrêté sur la bande d’arrêt d’urgence : en panne ! « On n’a pas la clim, mais notre bus roule vers son but » s’esclaffent les pensionnaires du 54.
Les kilomètres défilent et l’imposante flotte de bus s’approche de Paris. À 17 heures, au niveau de Chartres, une pause s’impose afin de prendre l’air.
Le bus 54 reprend la route, quand soudain, au niveau de Rambouillet… un bus de supporters du PSG dépasse celui des Angevins ! Première confrontation, saluée par des huées et des sifflets. Puis c’est un camion-citerne qui attire l’œil des supporters assoiffés : « C’est la bière pour la victoire ! ».
Le péage de Saint-Arnoult, 18 heures. Le périph’parisien s’approche, et ça se met à franchement chanter : « Allez le SCO, la la lala ! Allez le SCO, la la lala ! ». Avec une petite variante, finement trouvée et adaptée à la situation : « C’qu’il fait chaud, la la lala ! ».
Puis c’est le chauffeur, qui tente un dépassement - finalement avorté -, qui a droit au soutien du bus : « Allez Marcel, allez Marcel ! ».
Alors que l’impatience commence à pointer le bout de son nez, la Tour Eiffel apparaît, déclenchant un enthousiasme certain : « Si on gagne, on la ramène à Angers, elle ira bien boulevard Foch ! ».
Il est 19 h 15 quand le bus arrive enfin au Stade de France. Certains pique-niquent, d’autres se ruent immédiatement dans des tribunes déjà bien garnies. Le coup d’envoi approche, la pression et l’excitation montent. L’ambiance aussi. Des milliers de drapeaux ont été distribués aux quelque 20 000 Angevins présents au stade.
Le kop s’époumone, saute, retient son souffle
Présentation des équipes, Marseillaise, minute de silence pour les victimes de l’attentat de Manchester, et c’est parti pour 90 minutes, minimum ! Sur le terrain, comme en tribunes, Angers tient la dragée haute au PSG.
Les 20 premières minutes sont crispées, pour les joueurs comme pour les supporters. Le temps de s’habituer. Le kop angevin s’époumone, saute, retient son souffle sur les assauts parisiens. Et à l’approche de la 30e minute, le SCO se procure trois énormes occasions, dont une frappe sur le poteau. Premiers gros frissons. On se tape sur la cuisse de rage mais ça y est, les Angevins sont libérés, à l’aise.
À la mi-temps, l’appréhension de l’avant-match a disparu. « On y croit vraiment », « On peut gagner », « Il faut continuer comme ça ». L’optimisme est total chez les noir et blanc. Les chants reprennent de plus belle pour la deuxième mi-temps. Et plus le chronomètre avance, plus l’espoir grandit. Malgré la pression des Parisiens, la prolongation approche et toute la tribune nord du stade y croit.
Jusqu’à la dernière minute, la 91e, et ce coup du sort… La douche froide. « C’est pas possible ». Cruel. Mais pas même le temps d’être déçu, le match est terminé. Les joueurs du SCO viennent déjà saluer leur public. Malgré ce dénouement, la communion est belle, l’émotion est là. La fête a été belle. Elle le sera ce dimanche aussi pour accueillir l’équipe. Et le dernier mot, plein de vérité, pour un Parisien s’adressant aux Angevins : « Vous pouvez être fiers ».
Cyprien MERCIER
cyprien.mercier@courri-erouest.com
COMMUNE DE MONTREUIL BELLAY
Les Médiévales se poursuivent aujourd’hui
Samedi, c’était l’ouverture de l’édition 2017 des Médiévales de Montreuil-Bellay et les festivités continuent ce dimanche.
Avec la musique, les Médiévales ont pris leur essor, sous le soleil, avec la grande parade partant des Nobis à travers les rues de Montreuil-Bellay, devant de nombreux curieux et touristes massés sur les trottoirs. Dans le cortège, foule colorée, bigarrée, associations et habitants se sont joints aux artistes et compagnies qui animent cette manifestation.
Durant cette première journée, le public s’est rempli les yeux de combats, de costumes magnifiques, de danses et s’est régalé de musiques médiévales.
Le banquet a été hier soir un rendez-vous inoubliable.
Il en sera de même ce dimanche avec la parade des troupes dès 11 heures ; la dégustation d’Hypocras à 12 heures ; à 12 heures et 14 h 30, spectacle « La princesse lointaine » ; à 16 heures, l’attaque des remparts.
De nombreuses autres animations seront également présentes.
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