Juin 2016 Jean Boucher, peintre de la Collégiale
Par Dominique Monnier, mardi 14 juin 2016 à 06:12 :: Informations cantonales
COMMUNE DU PUY NOTRE DAME
Lorsque vous visitez Le Puy Notre Dame, vous commencez souvent par la magnifique Collégiale du 12ème siècle
En rentrant dans cet édifice, avancez jusqu'à la chapelle de gauche de l'autel
Levez la tête et vous apercevrez un magnifique tableau classé peint par Jean Boucher et intitulé l'Assomption
Cette assomption à la fois simple et émouvante, signée et datée, a été payée en 1621 pour la somme de 240 livres
Ce tableau ornait le centre d'un retable disparu commandé en 1619 à Gervais de la Barre, sculpteur réputé, originaire du Mans
QUI ETAIT IL ?
Jean Boucher, (1575 - 1632), est un peintre français.
Sa formation reste inconnue
Il se rend en Italie en 1596, à Rome et à Florence, avant de revenir à Bourges en 1600.
Ce séjour lui permet de se familiariser avec les mouvements anti-maniéristes, qui feront naître en lui un style tout à la fois naturaliste et classicisant.
Il visite Fontainebleau en 1602, et y réalise des dessins d'après Raphaël.
Il se fixe définitivement à Bourges en 1604.
Il reçoit alors plusieurs commandes, dont une série de portraits de Henri IV pour la ville de Bourges en 1605, ainsi que des décors (aujourd'hui disparus) pour le château de Montrond en 1606.
Vite célèbre à Bourges, il achète la maison de la Tournelle, près de la cathédrale.
Son atelier est attesté en 1621, et il y reçoit le jeune Pierre Mignard, dont il devient le premier maître.
Il semble avoir eu une grande activité à la fin de sa vie (plusieurs toiles, projets pour les entrées du prince de Condé à Bourges en 1621, et de Louis XIII en 1622), mais l'année de sa mort est assez pauvre (peut-être souffrait-il de maladie ?), on note ainsi un Amour vainqueur (Bourges, musée de Berry).
Son style, plat et assez sec, se teinte parfois de naturalisme.
Il semble avoir eu un goût pour la monumentalité, peut-être dû au fait que l'essentiel de son œuvre se compose de commandes religieuses.
Ses dessins, remarquables, montrent un talent pour l'étude du nu.
Il sera inhumé dans l'église Saint-Bonnet de Bourges en 1632.
Liste d'œuvres énoncées sur wikipédia
Madeleine en extase, 1604, Bourges, musée du Berry.
Adoration des bergers, 1610, Bourges, cathédrale Saint-Etienne.
Assomption, 1614, Montluçon, église Notre-Dame.
Adoration des Mages, 1617, Plounez, église Saint Pierre.
Les Onze Apôtres, 1618, Dijon, musée des Beaux-Arts.
La Déploration sur le Christ mort,1618, Poitiers, Cathédrale Saint Pierre.
La Présentation au temple, 1620, Dijon, musée national Magnin.
L'Assomption, 1621, le Puy-Notre-Dame, collégiale
Adoration des Mages, 1622, Bourges, musée du Berry, en dépôt à la cathédrale Saint-Étienne de Bourges.
L'Adoration des bergers, 1626, Villeloin-Coulangé, église Saint-Michel. Cette œuvre fait l’objet d’un classement au titre objet des monuments historiques depuis le 12 mars 19071.
Vierge à l'enfant, 1627, Blois, musée des Beaux-Arts.
Le Christ en croix, 1629, Mehun-sur-Yèvre, église.
Amour vainqueur, Bourges, musée du Berry.
Nathanaël présenté au Christ par saint Philippe, Bourges, musée du Berry
Sainte Anne avec la vierge et saint Joachim
Saint Sébastien, Bourges, musée du Berry
triptyque : Jean Boucher et sa mère, avec, entre, Saint Jean-Baptiste, Bourges, musée du Berry.
UN TOUR D'HORIZON
Deux personnages ont attiré cette semaine mon attention, Edgard Pisani et André Lardeux
Le premier qualifié d'homme d'état par toute la presse et les hommes politiques, toutes tendances confondues
Il est vrai qu'il était visionnaire et que , sans lui, Montreuil Bellay ne serait pas ce qu'il est aujourd'hui
Il a développé la zone de Méron, créé le collège agricole et le collège expérimental "Calypso"
C'est également lui qui a dégagé les friches le long du Thouet pour mettre en valeur avec bonheur le site des Nobis
Il ne faut pas l'oublier
Il est vrai que lorsqu'on est ministre les portes s'ouvrent et il est plus facile de financer les projets
Ce fut un grand homme politique, un grand ministre de l'agriculture et la ville dont il avait été élu maire peut aujourd'hui lui dire merci
Je rejoins Michel Piron quand il le souligne comme visionnaire capable d'envisager l'avenir à 10 ou 20 ans.
Mais je suis également sur la même longueur d'onde quand il indique qu'il n'était pas toujours dans le politiquement correct
Je me souviens de cette campagne électorale pour l'élection du Conseil Général, au Puy Notre Dame, dans l'ancienne salle des fêtes aujourd'hui abattue, où il avait répondu vertement à un électeur qui avait commis l'erreur de lui poser une question embarrassante
Ce jour là il avait refroidi l'assistance en laissant une mauvaise impression sur sa personnalité
Et puis j'ajouterai que si le chef lieu de canton lui doit beaucoup, j'ai également une pensée pour son successeur à la mairie, Monsieur Roux, qui a redressé
les finances de la ville pour lesquelles toute une génération de Montreuillais a été mise à contribution
André Lardeux fait également parler de lui aujourd'hui dans la presse
L'ancien président du Conseil Général, prédécesseur de Christophe Béchu et de Christian Gillet, ne semble pas d'accord sur la réforme de l'aide sociale à l'enfance
La situation a changé depuis ses mandats et il sait parfaitement que l'état qui ne remplit pas et ne remplira pas ses engagements, oblige le président départemental à serrer les boulons
Il a su le faire lui même en pratiquant une politique budgétaire stricte et sérieuse
Bien entendu les prix fixés par la collectivité obligent à une meilleure gestion mais cela résulte peut être d'abus de certaines associations qui sous prétexte d'aide à l'enfance oubliaient de compter
Le président Lardeux, pendant ses mandats n'avait pas augmenté les impôts et les avait parfois même baissé
Le taux d'imposition du département, un des plus faibles de France, aurait peut être mérité à l'époque d'être révisé
Cela aurait peut être permis de mieux supporter la crise actuelle pour laquelle le président Gillet est obligé de prendre des mesures drastiques, y compris sur le social