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Plein gaz avec Camille Viaud, l'espoir Saumurois du motocross !

Originaire du Puy-Notre-Dame, Camille Viaud représente le futur du motocross féminin ! Âgée de 13 ans, elle s'est déjà forgé une belle réputation en Pays de la Loire. Du haut de son mètre 64 (pour 48 kg), elle est titrée chaque année dans sa catégorie... et termine régulièrement devant les garçons ! Dernièrement, la jeune Saumuroise a réalisé l'un de ses rêves en rencontrant Livia Lancelot, championne du monde de motocross 2016. Une adolescente très active puisqu'elle pratique aussi la natation et le karaté (ceinture marron), où elle a glané plusieurs titres départementaux !



Le Kiosque : À l'âge de 6 ans, tu étais déjà sur les circuits en compétition... Qu'est-ce qui t'a donné envie de pratiquer le motocross ?

Camille Viaud : « En effet, j'ai débuté la compétition à 6 ans. C'est avec mon père que j'ai commencé à rouler, car lui-même pratiquait le motocross quand il était plus jeune. Je suis allée en école de pilotage à Durtal (Maine-et-Loire) et maintenant à Chauvigny (Vienne), pour m'entraîner et apprendre de bons gestes techniques. J'aime les sensations de ce sport et aujourd'hui, si je suis trop longtemps sans rouler, l'adrénaline me manque vraiment ».

Le Kiosque : Tu portes le numéro 23 sur ta plaque... Est-ce un symbole ou l'as-tu pris par hasard ?

Camille Viaud : « Ce numéro évoque bien quelque chose ! Ce sont des chiffres en rapport avec ma date de naissance, où l'on retrouve que des 2, 3 ou 0. Je suis née le 20 mars 2003... Lorsque j'aurai besoin d'un numéro à 3 chiffres, je prendrai sans doute le 203 ».

Le Kiosque : Quels sont tes meilleurs/pires souvenirs dans ce sport ?

Camille Viaud : « L'un de mes meilleurs souvenirs, pour le moment, s'est déroulé tout récemment. Il s'agit de la journée organisée par la pilote Livia Lancelot, pour fêter son titre de championne du monde de motocross 2016. J'y suis allée en compagnie des pilotes du sport étude (Initiation Éducation Moto Chauvigny) et notre coach Médhi Mineur, et sans mes parents, ça c'est important... L'ambiance était super ! Quant aux pires souvenirs, pour le moment je n'en ai pas ».

Le Kiosque : C'est un sport risqué. T'es-tu déjà blessée sérieusement ?

Camille Viaud : « Sérieusement, non ! En 7 années de pratique du motocross, je me suis juste cassé une clavicule, il y a 3 ans de cela ».

Le Kiosque : De quelles manières ton entourage te soutient-il ?

Camille Viaud : « Le soutien de mes proches est très important pour moi d'un point de vue affectif, mais je suis consciente qu'ils sont aussi présents sur le plan financier. En effet, ce sport coûte cher et demande également beaucoup de temps ! Il est très rare de trouver dans le calendrier un week-end sans motocross, que ce soit les courses des championnats ou encore les entraînements. Mes parents ont d'ailleurs créé une petite association qui permet d'aller chercher des sponsors pour m'aider dans la pratique de la moto ».

Le Kiosque : En région, tu es la meilleure fille et tu dépasses même les garçons ! Qu'est-ce que ça te fait ?

Camille Viaud : « Depuis que j'ai commencé le championnat de ligue régionale des Pays de la Loire, je suis titrée chaque année première féminine, dans ma catégorie. Mais je me bats également avec les garçons, que je devance parfois d'ailleurs... En 2014, j'ai d'ailleurs remporté le titre régional en 65 cc devant tous les garçons de ma catégorie. Depuis l'année dernière, je roule en 85 cc et, en 2015, j'ai terminé vice-champion de ligue. Cette année, je finis troisième des minimes. Je suis toujours contente de gagner et de finir sur le podium après une bonne course avec les garçons ».



Le Kiosque : Aujourd'hui, quels sont tes objectifs et tes ambitions à court, mais aussi à moyen terme ?

Camille Viaud : « Le championnat régional 2016 vient tout juste de s'achever... Désormais, et jusqu'au printemps prochain, place à l'entraînement hivernal ! Mon objectif, à court terme, est de bien progresser cet hiver, en particulier avoir plus de vitesse dans mes virages. Et, à moyen terme, je souhaite effectuer le championnat de France Espoirs 85 et surtout réussir à passer les qualifications pour pouvoir rouler avec des pilotes de haut niveau. Si tout se passe bien, j'essaierai aussi de faire en fin de saison quelques courses du championnat de France Féminin, mais pour cela je vais devoir changer de cylindrée. Car, en effet, ce n'est possible qu'à partir du 125 cc (ndlr : centimètres cubes) ».