HISTORIQUE DU PUY NOTRE DAME
Les réunions du Conseil Municipal
de 1845 à 1976

LE PUY NOTRE DAME

Vu sur le site de la commune



Un peu d histoire :
Cette carte ci dessous du village datant de 1873 présente, pour ceux qui l'auraient oublié le mur d'enceinte qui entourait jadis notre village.
L'entrée dans notre cité ne pouvait se faire que par des portes bien définies que l'on peut visualiser sur ce plan.
Si vous regardez bien, certaines rues n'avaient pas la dénomination d'aujourd’hui.
On y trouve également la maison du curé.
La mairie se trouvait en 1873, rue Sainte ou rue du petit caveau à l'époque.

Note de Dominique Monnier :
Ce plan daté est très intéressant et il reste aujourd'hui à en confirmer les éléments observés.
J'avais déjà examiné la totalité des réunions de conseil municipal de 1900 à 1972
que vous pouvez consulter sur ce blog au 1er août 2021.
Je me propose de reprendre ce travail en consultant les années 1845 à 1900

Historique du Puy Notre Dame
Les réunions du Conseil Municipal
de 1845 à 1900

Année 1845

Situation nationale
En 1845, c'est une monarchie constitutionnelle (1830 - 1848) qui règne en France avec pour roi, Louis Philippe 1er
Le régime politique repose sur le suffrage censitaire qui donne le pouvoir à la petite partie la plus riche de la bourgeoisie française
Cela est confirmé sur la commune du Puy Notre Dame
En effet on s'en aperçoit dès la réunion du Conseil municipal du 11 mai 1845
Ce dernier était présidé par Monsieur Chevallier, maire et les conseillers Pasquier, Colleau, Roger, Hunault, Mestreau, Gueniveau de la Cour, Banchereau, Nau, Desplace, Lamoureux.
C'est à cette réunion que le budget a été voté.
Mais les finances n'étaient pas votées uniquement par le conseil municipal mais également par un groupe d'électeurs du même nombre que les élus et composé des personnes les plus imposées de la commune.

Testament au profit de la commune
A la réunion du 2 novembre 1845, le conseil est convoqué pour une cause particulière
En effet le maire donne communication aux élus du testament olographe de Monsieur le Curé de la paroisse, André Nicolas Duchêne fait le 4 septembre 1845 littéralement transcrit:

"Je soussigné André Nicolas Duchêne, prêtre, curé de la paroisse du Puy, etc,
Donne et lègue à la Commune du Puy Notre Dame, à la condition expresse qu'elle servira de presbytère, la maison située ville du Puy Notre Dame qui m'appartient et que j'occupe présentement, consistant en logements, servitudes de toutes espèces, caves, pressoir, jardin, enclos de vigne, jardin, en un mot, avec toutes les circonstances et dépendances, sans aucune exception, ni réserve, le tout en un ensemble joignant au midi la rue qui conduit au village de Chavanne, etc
Feront partie de ce legs les placards, alcoves, glaces et tapisserie et autres qui paraissent y avoir été mis à demeure, quoique la loi ne les considère pas comme immeuble par destination, etc
La Commune entrera en toute propriété et jouissance pour la destination sus-indiquée de madite maison à partir du jour de mon décès, mais elle devra payer à mes héritiers une somme de dix mille francs, payable par mille francs d'année en année, pendant dix ans, pour le premier terme, mille francs un an après mon décès et ainsi à continuer, pendant chaque année jusqu'au versement intégral des dix mille francs et sans intérêt.Mais passé cette époque l'intérêt courra au taux légal.
Ma dite maison et ses dépendances seront affectées et hypothéquées, par privilège spécial à la garantie du paiement de ladite somme de dix mille francs."

Le conseil après en avoir pris connaissance devait prendre une décision d'acceptation ou non de ce legs
Finalement les élus ont estimé que la maison ne valait, ni ne pouvait valoir la somme demandée et que vu son éloignement du bourg elle ne pourrait être vendue au plus que de six à sept mille francs
Hors la fabrique (groupe de l'église qui gérait la paroisse) possédait déjà un presbytère que les paroissiens étaient habitués à fréquenter
Dans ces conditions le conseil a indiqué que le legs était trop onéreux.
Les élus ont d'ailleurs précisé que la commune avait consenti des dépenses importantes pour réaliser des deux grands chemins de voie de communication.
Dans ces conditions le legs a été refusé à l'unanimité.
Aucun document ne m'a permis de situer l'emplacement de cet immeuble

Affermement des places de marché
Les élus ne regardaient pas leur emploi du temps
En effet le 28 décembre 1845 à midi, le maire, Mr Chevallier et deux conseillers municipaux, Mrs Gueniveau de la Cour et Louis Hunault, sont délégués pour procéder à l'affermement des places du marché dont le terme finit le 31 décembre
Cette délibération prouve donc que des places de marché existaient et étaient relativement importantes
Avant le choix du fermier qui s'occuperait de l'organisation, la réglementation obligeait une publication préalable les trois dimanches précédents l'affermement
On découvre qu'il était attribué les places ou abreuvoirs (c'est le texte exact dans la délibération) de la Palenne, de la Croix de Cix, et des places à fumiers situées près de la Croix de Cix , au plus offrant et dernier enchérisseur
Les élus avant attribution ont donné lecture du cahier de charges approuvé par le Préfet 13 ans avant, le 11 avril 1837
Le marché était attribué pour 4 ans du 1er janvier 1846 au 1er janvier 1850 et la location était payée au trimestre
On déduit du texte du conseil que le marché se tenait le samedi avec obligation de nettoyer par le fermier.
L'adjudication a démarré sur une mise à prix de 105 francs de l'époque
Toutes les enchères des personnes intéressées figurent dans le registre des délibérations
Je vous en donne connaissance par curiosité
Mise à prix 105, une enchère a été portée par Réveilleau à 110 francs, par Mestreau à 120,par Réveilleau à 130, par Gautier à 155, par Reveilleau à 170, par Mestreau à 190, par Reveilleau à 200, et une dernière par Mestreau à 205 qui s'est vu attribué le marché
Dans l'année suivante on trouvera le même processus d'attribution sur d'autres places à fumiers

Année 1846

Réalisation de grands axes
Le groupe (d'élus du Conseil et des plus imposés) lors de la réunion du 13 juillet 1845 demandera au Département une subvention et le classement de deux chemins de voie de grande communication qui deviendront les grands axes actuels de la commune : le chemin de Doué à Thouars et celui de Montreuil à Argenton
A la réunion du 14 juin 1846, on s'aperçoit que le Conseil Général a donné son accord et a qualifié les deux chemins sous les numéros 37 et 38.
Le coût prévu est de 33800 francs ce qui inquiétait le Préfet de l'époque
Le maire a donc du répondre aux interrogations de l'état en précisant que la somme initiale serait moins importante car les propriétaires s'étaient engagés à donner gratuitement les terrains nécessaires
De plus une subvention du Conseil Général aux communes de Vaudelnay et Bouillé Loretz seraient accordées pour ces chemins d'intérêt général.
Le complément serait réglé par des ventes récentes de bâtiments de la commune

Elections municipales
Elles ont lieu le 19 juillet 1846
Curieusement il s'agissait d'élire 8 conseillers municipaux alors que l'ordonnance royale en prévoyait 16
On s'aperçoit que le maire a convoqué les électeurs par lettre à leur domicile
Tout le monde se retrouve dans une cour appartenant à un Monsieur Leffet
Le bureau où se trouve le maire et le secrétariat est disposé de façon à ce que les électeurs puissent librement circuler autour
Le temps du vote est de 3 heures et il y eut 60 votants
Est ce qu'à l'époque toute la population ne votait pas, la question est posée ? On constate deux tours de scrutin
Le premier a donné les résultats suivants :
1 André Lamoureux, 58 voix
2 François Chevalier, maire 52 voix
3 Louis Cotilleau 41 voix
4 Hillaire Gaultier 46 voix
5 François Audouin 49 voix
6 Louis Hunault 38 voix
7 Charles Mestreau 35 voix
8 Louis Jouault, notaire, 30 voix
Les sept premiers ont été élus ayant recueilli 31 voix soit plus de la moitié des votants
Louis Jouault fut élu au deuxième tour de scrutin
Une question se pose.
Qui étaient les huit autres conseillers municipaux non votés ?
Les personnes les plus imposées au nombre de 8 également ?
On peut le supposer

Nouveau testament au profit de la commune
Le conseil municipal se réunit une nouvelle fois pour examiner le testament de Monsieur Favreau, prêtre, en faveur de la fabrique de la Collégiale
La fabrique était un organisme chargé de la gestion de l'église et de ses revenus
Le conseil de fabrique avait donné un avis favorable
Le conseil municipal, propriétaire de l'église, a également accepté le legs, indiquant qu'il ne pouvait y avoir d'inconvenients puisque les ornements et la somme léguée étaient plus que suffisants pour acquitter les charges imposées par le testateur

Prestation de serment du Maire
Lors de la réunion du 12 novembre 1846, François Chevalier, nommé Maire, et Jean Banchereau, premier adjoint, jurent serment et fidélité au roi

Année 1847

La première réunion a lieu le 17 février 1847

Proposition de vente d'immeuble



Emplacement mairie supposé en 1872

Une personne propose de faire l'acquisition d'une maison de la commune où est logé l'instituteur.
Le conseil donne son accord pour la vendre et de la remplacer par une autre maison plus convenable qui pourrait en même temps contenir le local de la mairie
Cela présenterait un énorme avantage attendu que l'instituteur qui est ordinairement secrétaire de mairie n'aurait pas besoin de se déplacer pour remplir les deux fonctions.
Le conseil charge le maire de prendre contact avec l'acheteur et de faire un rapport sur la proposition d'acquisition
Sur le plan de 1872, la mairie figure dans un immeuble de la rue Sainte
et cette délibération semble bien indiquer que le conseil cherchait un nouvel emplacement plus pratique qui semble être celui de la mairie de 1989



Mairie de la rue Sainte à confirmer

Chemins de grande communication
Deuxième décision de dresser le tracé du chemin de grande communication de Thouars à Doué :
1°) Dans la partie comprise entre 'L'Humeau malade » et l'allée dit le Pont de Chavanne
2°) dans la partie comprise entre la Paleine et la limite de commune du Puy Notre Dame et duVaudelnay-Rillé
Le conseil est d'accord de tracer une ligne la plus droite possible entre les deux points sauf un membre qui voudrait conserver le tracé actuel.
Cette décision nous permet de découvrir un nom de lieudit inconnu à ce jour "L'Humeau malade" que je ne peux situer
Sur toute les décisions concernant ces chemins il y a toujours un conseiller qui ne semble pas d'accord avec la majorité du conseil

Nouveau directeur à l'école
On découvre ensuite une lettre de l'inspecteur primaire qui propose à la direction de l'école, en remplacement de Monsieur Carou, démissionnaire,
Monsieur Hunault, nanti de son brevet de capacité du 1er aout 1842.

Négociation pour un nouvel emplacement pour la mairie
Lors d'une réunion de conseil du 22 août 1847, les élus ont reconnu la nécessité pour la commune d'acquérir une maison pour servir de local à la mairie et à l'école primaire
En février le conseil ne connaissait pas les moyens de faire face à la dépense que nécessitait cette acquisition et s'était abstenu
. Aujourd'hui, grace à la vente de terrains communaux dont le prix était destiné aux frais de confection des chemins 37 et 38, il reste une somme de 5000 francs
Le maire propose de s'occuper de l'achat d'un nouveau local convenable pour servir de mairie et de demander l'autorisation de l'acquérir auprès de l'administration compétente
Plusieurs membres ont proposé la maison actuellement habitée par Monsieur Courtiller qui en est le propriétaire
Cet immeuble présente d'immenses avantages et l'intention du propriétaire est de s'en dessaisir à un très bon compte.



La désignation correspond parfaitement à l'ancienne mairie, à côté de l'école

En effet la maison comprend une salle en bas de 7 mètres de longueur sur 6 de largeur et qui ferait une très belle classe;
Un appartement au 1er avec cabinet à côté pourrait faire la salle de mairie et le cabinet particulier de Monsieur le Maire
Une cuisine, un salon à côté une chambre au dessus du salon, un grenier au dessus de la cuisine feraient une belle habitation pour l'instituteur
Une grande cour dans laquelle est construit un vaste cellier et de très beaux hangars dans lesquels les enfants pourraient aller aux heures de récréation.
Un jardin, une autre chambre basse avec une chambre haute qui joignent immédiatement le presbytère
les deux dernières chambres pourraient sans gêner en rien la distribution du surplus être distraite et être annexée au presbytère dont elles semblent être une dépendanceù
Cette proposition ayant été prise en considération, le conseil a voté a bulletin secret et à la majorité de 8 voix contre une que l'immeuble convenait parfaitement
Monsieur Courtiller s'est présenté au conseil ,pour faire part de ses prétentions et après un long débat, il s'est décidé à vendre à diverses conditions acceptés par le conseil municipal Le prix est fixé à 7000 francs avec entrée en jouissance au 1er janvier 1948
Le conseil a voté à bulletins secrets l'accord sur ces conditions par 8 voix contre 1
Nous n'avions pas connaissance d'un presbytère à côté de ce batiment

Année 1848

Situation nationale
La révolution française de 1848, parfois dénommée « révolution de Février », est la troisième révolution française après la Révolution française de 1789 et celle de 1830.
Elle se déroule à Paris du 22 au 25 février 1848.
Sous l'impulsion des libéraux et des républicains, une partie du peuple de Paris se soulève à nouveau et parvient à prendre le contrôle de la capitale.
Le roi Louis-Philippe est contraint d'abdiquer en faveur de son petit-fils, Philippe d'Orléans, le 24 février 1848.
Le même jour, dès 15 heures, la Deuxième République est proclamée par Alphonse de Lamartine, entouré des révolutionnaires parisiens.
Vers 20 heures, un gouvernement provisoire est mis en place, mettant ainsi fin à la monarchie de Juillet.

5 Mars 1848
On s'aperçoit du changement dans la commune en raison la déclaration du Conseil municipal du 5 Mars
En effet le maire convoque son conseil après que communication lui a été donnée de de la proclamation de la République en France et de la formation d'un gouvernement provisoire
Le conseil a déclaré "adhérer au gouvernement républicain ce qui a eu lieu en présence du consentement unanime des citoyens de la commune appelés"
Et effectivement le registre habituellement signé uniquement par les conseillers municipaux est paraphé exceptionnellement par de nombreux habitants
Je vous joins une photocopie



Nomination de Maire et adjoint
Le conseil municipal est à nouveau réuni le 31 mars 1848 sous la présidence du citoyen Pasquier premier inscrit au tableau
Il semble donc , après cette révolution, qu'on ait conservé les anciens conseils municipaux mais sans tenir compte des maires et adjoints
Les termes ont également changé car maintenant les élus sont désignés comme "citoyens"
Sur la délibération on retrouve donc :
Les citoyens Chevallier,, Colleau, Gaultier, Mestreau, Hunault, Cotillon, Nau et Jouault
Le président a donné lecture d'un arrêté du commissaire du gouvernement dans le département de Maine et Loire du 25 Mars 1848 ainsi conçu :
"Art 1er Sont nommés Maire du Puy Notre Dame, le citoyen Nau, adjoint le citoyen Jouault
Art 2 L'installation des fonctionnaires sus dénommés sera faite par le conseiller premier inscrit au tableau
Ensuite le président a déclaré que lesdits citoyens étaient installés, le premier maire et le second adjoint de la commune du Puy Notre Dame, fonction qu'ils rempliront à partir de ce jour"
Pour lancer la République le maire a donc été nommé et non élu
Le 12 mai 1848, le conseil se réunit une nouvelle fois pour étudier le budget et on s'aperçoit que les 8 personnes les plus imposées de la commune participaient également comme par le passé
La révolution n'avait rien changé
On prend les mêmes et on recommence

(à suivre au 26 janvier)

Situation nationale

Louis Napoléon Bonaparte est élu en décembre 1848 président de la République Française pour quatre ans.
Son mandat commence le 20 décembre 1848 et se finit le 2 décembre 1852

Année 1849 à 1853

Les réunions du Conseil municipal concernaient la plupart du temps la création des deux routes à grande circulation dont on a déjà parlé
Ce dossier a occupé les élus avec des ventes et achats de terrain, alignement, tout ce qui concerne la réfection de ces routes
L'autre gros dossier concerne la mairie et l'école dont j'ai retenu les principales décisions

Réunion du 31 mai 1849
Création de la Compagnie de Sapeurs Pompiers
Monsieur le Maire a donné lecture d'une lettre reçu de Monsieur Louvet
Monsieur Louvet sera un personnage important pour la commune
Propriétaire du chateau du Lys à Sanziers, il sera maire de Saumur, le premier président du Conseil Général et Ministre de l'Agriculture
Au mois de mai, il adresse une lettre au maire et fait un don à la commune d'une somme de 950 francs égal au prix d'une pompe à incendie
Le conseil a reconnu l'utilité de la pompe et s'est fait un devoir d'accepter ce cadeau mais que pour cela il lui fallait organiser une compagnie de sapeurs pompiers
40 ouvriers avaient déjà accepté la proposition d'incorporation mais la plupart n'avaient pas travaillé en 1848 et n'ayant pas de revenu ne pouvaient s'équiper entièrement à leurs frais
Ils demandèrent alors à la commune de régler une somme de 500 francs pour subvenir au paiement des casques, gibernes et buffleteries de manière à ne laisser à la compagnie que les vêtements.
Le conseil a remercié Monsieur Louvet et a voté les 500 francs pour la création de la compagnie.

Réunion du 20 août 1849
Exhumation
La famille de Monsieur Gueniveau de la Cour a adressé une lettre au maire pour demander l'exhumation des ses cendres
Elle demandait l'autorisation de les transférer dans la chapelle du cimetière où se trouvent déjà celles de leurs aieux
Pour ce faire il a été proposé une rétribution de 600 francs dont les 2/3 seraient destinés aux pauvres de la commune et l'autre 1/3 à l'hospice
Le conseil a accepté cette demande sans difficulté.
Acquisition de bâtiment
Un autre dossier attire notre attention
Monsieur le Maire indique que la commune payait toujours un loyer annuel pour la mairie et le bâtiment de la pompe et que cela commençait à devenir très onéreux.
Depuis longtemps la mairie était privée d'un logement convenable pour l'instituteur vu la petitesse de celui qu'elle paye à La Paleine.
Madame Baillargeau propose alors de l'acheter pour 2000 francs en indiquant que la maison communale de la Paleine serait destinée à une école de filles
De son côté le maire a proposé au conseil l'achat de la maison, léguée à la commune par l'ancien curé Duchêne, d'une meilleure distribution dont nous avions parlé quelques années avant
Considérant que cette maison pourrait loger l'instItuteur, contenir la mairie, qu'elle possédait un batiment pour ranger la pompe et loger le garde champêtre moyennant rétribution
Cette acquisition aurait l'avantage de supprimer les locations de la mairie, du logement de la pompe et la retenue sur le garde champêtre
Cette maison serait laissée pour 7000 francs conformément aux dernières volontés du testateur
Le maire est chargé de traiter les deux dossiers et de demander les subventions nécéssaires

Réunion du 11 août 1850
Cette réunion nous apprend que la commune propriétaire du puits de la place de l'église le louait
Il venait d'être réparé et la commune envisageait l'affermage par adjudication avec possibilité de sous louer

Situation nationale

A la suite d'un coup d'état du 2 décembre 1851, Louis Napoléon Bonaparte devient enpereur des Français sous le nom de Napoléon III jusqu'au 4 septembre 1870

Réunion du 20 mai 1851
Le conseil loue une chambre très convenable pour 8 années pour loger la pompe à incendie au sieur Charton 20 francs par an

Réunion du 4 mai 1852
La maison de l'école des garcons est trop restreinte et le maire pense la vendre
L'inspection académique indique que l'immeuble ne convient pas et frise l'insalubrité
De plus Mme Baillargeau a depuis longtemps proposé de l'acheter dans le but de la donner ensuite à l'hospice.
Le conseil vote à bulletin secret la vente par 13 voix "pour" et une voix "contre".

Réunion du 13 juillet 1852
Installation du maire Mr Charles Nau et Philippe Pasquier, adjoint par arrêté du Préfet du 8 Juillet 1852
Ils sont nommés et la réunion est faite pour la prestation de serment des deux édiles

Réunion du 3 Décembre 1852
On apprend que la vente à Mme Baillargeau de la maison de la Paleine est enfin conclue
Le conseil se doit d'affermer un logement pour l'instituteur et l'école en attendant la construction que la mairie envisage
Elle a décidé, pour deux années, de louer provisoirement un immeuble à Monsieur Roger à la Paleine

28 février 1853
Nouvelle Exhumation
Plusieurs habitants y compris Mr le Maire demandent l'autorisation d'exhumer le corps de Monsieur Gallais, ancien curé du Puy, pour le transférer à la chapelle du cimetière
Cette demande est motivée comme une récompense pour Mr Gallais qui a sauvé des fureurs révolutionnaires en 1799 la collégiale
A cette époque considéré par les révolutionnaires comme néfaste dans la délibération, le monument a été mis aux enchères pour être démoli
Mr Gallais fut alors le dernier enchérisseur pour 5000 ou 6000 francs.
Après la révolution le prêtre remit à la commune le monument gratuitement sans exiger de remboursement.
Le conseil municipal a considéré alors que c'était un juste hommage à rendre au curé et a accepté de faire transporter les cendres dans la chapelle du cimetière.

Réunion du 14 Mai 1853

Projet mairie et école
Le maire indique qu'à la suite de la vente de la maison à Mme Baillargeau qui servait de logement à l'instituteur, il devenait indispensable de faire édifier une autre maison en remplacement.
Cela permettrait de faire des économies sur les locations d'école et de mairie qui grevaient le budget
Il a présenté au conseil des plans et devis qu'il avait fait faire.
Le conseil a émis le vœu également qu'un bâtiment soit construit;
Il devra loger l'instituteur et servir également de mairie pour un montant estimé avec le terrain à 12000 frs.
Le financement est détaillé dans la délibération.
Monsieur le Maire a demandé à ce que les constructions soient au centre de la ville et il a précisé que les terrains d'un "sieur Guyard et de la veuve Etienne Hardouin" joignaient celui de la commune. Ils conviendraient parfaitement mais les propriétaires refusaient de les abandonner.
Le conseil a alors donné son accord pour acheter les terrains à l'amiable ou si, cela devenait nécéssaire, les exproprier.
On apprend dans cette délibération que Madame Baillargeau avait, depuis son achat de la maison de la Paleine, donné à l'hospice l'immeuble pour créer une salle d'asile et la tenue d'une école de filles

Note de Dominique Monnier :
Cette année 1853 nous donne deux certitudes :
Qu'avant cette date la mairie n'était pas propriété de la commune mais était louée à un propriétaire privé
Le plan établit, faisant ressortir les remparts de la ville close, indiquait une mairie, rue Sainte
Cela est possible car, à part sur ce document, nous n'avons aucune trace d'un autre emplacement
Nos recherches nous apporterons sans doute la solution un peu plus tard
D'autre part l'habitant actuel de l'ancienne mairie, rue de la mairie, à côté de l'école, recherche les noms des anciens propriétaires.
La présente délibération nous apprend qu'elle a été construite par la commune qui a, elle même, acheté les terrains nécessaires
Les délibérations futures nous donneront sans doute plus de renseignements
Affaire à suivre

Fête de l'empereur
Nous sommes à l'époque sous le règne de Napoléon III
On apprend dans cette délibération qu'une lettre a été adressée à la mairie par le Préfet.
Elle était relative à la fête de l'empereur.
Les conseillers partagent entièrement les mentions exprimées et sont d'avis unanime :
que la fête de l'empereur soit célébrée avec éclat dans la commune,
que des secours soient distribués aux indigents,
que des réjouissances publiques soient organisées
et votent à cet effet 100 francs.

Réunion du 14 septembre 1853

Trafic de pierres du cimetière
Mr le Maire expose que le 29 août dernier, Monsieur Delalande, entrepreneur chargé actuellement des travaux de réparations de l'église, s'est permis d'enlever du cimetière un grand nombre de pierres plates recouvrant des tombeaux.
Dès le dimanche 7 septembre, les membres du conseil se sont émus de cette voie de fait et le oui dire indique qu'il aurait été autorisé par le curé
Une lettre lui a alors été adressée et est restée sans réponse.
Dès le lendemain Mr Delalande a continué à enlever des pierres.
Monsieur le Maire a alors contraint le maçon à rapporter les pierres et à les replacer à la place qu'elles occupaient
Les documents ne nous disent pas si ce professionnel a continué à réparer l'église
29 Octobre 1854
Non création d'une société de secours mutuel
Les temps ont bien changé.
Une telle décision du conseil municipal ferait aujourd'hui un scandale pour peu que les médias ou réseaux sociaux s'en emparent.
Au Puy Notre Dame, aucun besoin des restos du cœur !!!
Jugez vous même
La délibération est littéralement transcrite et refuse cette création:
«Considérant que la commune est composée en très grande partie de propriétaires cultivateurs,"
"Que les ouvriers eux-mêmes possèdent tous une plus ou moins grande quantité de terrains qui leur donnent une légère aisance,"
"Que le nombre des malheureux est d'autant plus petit qu'il est plus facilement secouru"
"cette position sociale de la commune rend la création d'une société de secours mutuel, non seulement inutile mais encore impossible »

14 décembre 1854
Projet de mairie et d'école
Le conseil s'est réuni et le maire expose que la ville du Puy n'a pas de mairie et de maison d'école
Elle est obligée de louer deux bâtiments pour assurer ces deux services.
Ces locaux sont malcommodes et mal situés
Les baux arrivent à expiration et la maison où est située la chambre qui sert de mairie va être démolie par le propriétaire.
Lorsque qu'une construction sera effectuée, la commune se trouvera exonéré d'un loyer de 300 francs.
Les nouveaux bâtiments se trouveraient sur un terrain à l'entrée de la ville sur la route de Montreuil à Vihiers.
Les plans ont été dressé par Monsieur Joly l'architecte et la commune a déjà toutes les autorisations de l'administration et l'éducation nationale
Le coût , y compris celui du terrain , s'élèveraient à 12.000 francs.
Le conseil et le groupe des plus imposés votent la décision de construction telle que présentée.
Un seconde réunion de décembre 1854 donne l'autorisation au maire d'engager une expropriation des terrains de Louis Dalencon et des consorts Moreau.

(à suivre)