JEUDI 9 MAI 2019

BROSSAY, VAUDELNAY, LE PUY NOTRE DAME

Commémoration du 8 Mai 2019



De gauche à droite : avec une gerbe à la main, le nouveau président des combattants du Vaudelnay,
les pompiers, les trois maires, Patrice Mouchard (Puy Notre Dame), Jean Marcel Supiot (Vaudelnay)
Marie France Le Neillon (Brossay)

Depuis l'accord des trois communes, c'est le Vaudelnay qui avait la charge de la commémoration du 8 mai
C'était une première depuis que le parvis de l'église s'est refait une santé et il faut bien reconnaitre que cela a relevé la tenue de la cérémonie
Malgré la menace d'un temps incertain, la réussite a été au rendez vous avec des emplacements bien déterminés
Sur le parvis et devant le monument aux morts, les trois maires regroupés et les pompiers biens alignés
Les porte-drapeaux des sections
Sur le côté droit les présidents des sections de combattants



Monsieur le Maire du Vaudelnay lit le mot du ministre

Des représentants fidèles d'une musique d'Indre et Loire accompagnaient les ordres du chef de cérémonie du corps des Sapeurs Pompiers
Un militaire en uniforme et un général retraité se situaient juste derrière les trois édiles
La gerbe fut déposée par un enfant et l'ancien président des combattants du Vaudelnay, insigne honneur qui ressemblait à un remerciement pour services rendus
Quoi de plus normal



Le dépôt de gerbes avec un enfant du Vaudelnay, accompagné de Benoît Maingret, responsable des pompiers
et de Monsieur Le Troadec, ancien président des combattants du Vaudelnay

Le public nombreux était stationné en contrebas sur la route, fermée pour l'occasion
Un vin d'honneur a clôturé cette belle manifestation
En conclusion le regroupement permet de belles cérémonies avec un public plus nombreux à l'heure où les combattants réduisent malheureusement leur nombre chaque année
Cette façon de procéder permettra de conserver de la meilleure des façons le devoir indispensable de mémoire



Qui est responsable de l'organisation dans les villes et les communes

Souvent la question est posée?
La réponse est également très claire

En France, le 11 novembre, le 8 mai et le 18 juin sont les grandes incontournables dans les communes.
Le maire est, rappelons-le toutefois, responsable du déroulement des cérémonies publiques dans sa commune
(art. 2212-2 du Code général des collectivités territoriales).

Une cérémonie publique est une cérémonie organisée sur décision de l’État ou à l’initiative d’une autorité publique.
L’organisation d’un tel événement représente l’occasion pour la commune de rappeler son attachement aux valeurs républicaines.
Ces cérémonies nationales commémorent la mémoire des faits d’armes des grands hommes, des combattants, et le sacrifice des victimes civiles ou militaires des guerres.
Le ministre de la Défense prend en charge l’organisation de ces cérémonies.
Dans les départements et les communes, les cérémonies sont organisées par les préfets, les sous-préfets et, bien entendu, les maires.

MONTREUIL BELLAY

Portes ouvertes au lycée Pisani

Le lycée, le CFAA 49 et le CFPPA Edgard Pisani fera découvrir son enseignement agricole public avec des formations scolaires pour adultes ou par apprentissage ùùù en viticulture, œnologie, horticulture, aménagement paysager, commerce de vins, services aux personnes et tourisme, ùùù le mercredi 15 mai à 15 h
Contact au 02 41 40 19 20 ou lpa.montreuil-bellay@educagri.fr

MERCREDI 8 MAI 2019

LE THOUET ET LES CASTORS

Lu sur Saumur Kiosque

D'aucuns avancent le constat d'une prolifération des castors en Saumurois et notamment sur les rives de la Loire et du Thouet, dévastant les arbres des rives et constructeurs de barrages et autres huttes. Pourtant, la chose est biologiquement prouvée : il ne peut y avoir prolifération ! Explications avec des experts de la LPO, Joël Tudoux et Jean Tharrault, spécialiste émérite de la population castor.

« Cette rumeur pourrait venir des populiculteurs (Cultivateurs de peupliers), pense Jean Tharrault, le Monsieur castor de la LPO. Car le problème, c'est que quand ce rongeur exclusivement végétarien qui se nourrit de feuilles ou d'écorces (environ 800 gr. par jour et par animal), s'attaque à des peupliers cela se voit. » Mais Jean Tharrault d'expliquer : « Il ne peut y avoir prolifération, c'est biologiquement impossible ! En effet la cellule du castor est la famille, composée d'un couple et de 2 à 4 jeunes, mais ces derniers ne restent que 2 ans maximum sur le territoire de leurs parents. Une famille occupe un territoire linéaire variant entre 2500m et 3 km de cours d'eau. Et le castor ne peut vivre hors de l'eau. Il creuse son terrier sur la berge et peut également construire des huttes. S'il ronge des peupliers, c'est que ceux-ci sont plantés tout proche de l'eau, ce qui est déconseillé du point de vue de l'éco-système et de la stabilité des rives. On dénombre 8 familles de castors sur le Thouet :
- 2 entre St Hilaire St Florent et Saumoussay
- 1 à La Motte
- 1 à Bron
- 1 à Rimodan
- 1 entre Montreuil-Bellay et la limite du Maine-et-Loire
- 1 à vieux Moulin
- 1 à Moulin Couché
Une espèce sauvée de l'extinction

Alors qu'il existait sur toute la France, il avait disparu de la Loire. Réintroduit dans les années 1974-1976 à partir d'individus non sexés ( mâles et femelles non déterminés) provenant de la vallée du Rhône, l'espèce a progressivement recolonisé le bassin de la Loire et de ses affluents. Et c'est depuis 1968, une espèce totalement protégée. Par arrêté ministériel du 17 avril 1981, la destruction de son environnement (y compris les barrages) est strictement interdite. A ce titre c'est à l'ONCFS (Office national de la chasse et de la faune sauvage) de procéder à toute intervention sur l'animal ou son habitat.

Le castor ingénieur des écosystème

Le castor aménage son environnement en coupant des arbres et « ouvre le milieu à la lumière, favorisant ainsi la biodiversité végétale, en recépant régulièrement des arbustes mais aussi crée des mosaïques végétales propices à la colonisation par d'autres espèces, que ce soit des amphibiens, des oiseaux, des libellules ou encore des poissons. Ses activités entretiennent la ripisylve (enracinement des arbres aux abords des cours d'eau) et le réseau racinaire se trouve fortifié, ce qui améliore la stabilité de la berge », explique Jean Tharrault. Et de continuer : «Grâce aux barrages qu'il construit sur de petits cours d'eau, il crée des zones humides de grande valeur écologique et augmente la diversité des habitats. Malheureusement, dans ce cadre restreint, il est très vulnérable et disparaît rapidement du fait de l'intolérance humaine. Et la majorité des arbres coupés sont de 5 à 15 cm de diamètre, et lorsque nous trouvons de gros arbres coupés cela signifie l'arrivée d'une nouvelle famille.»

Pour prévenir des dommages, des solutions existent.

90% des dommages ont lieu à moins de 30m des cours d'eau, dont 60 % dans une bande de 0 à 15m. Le maintien ou la création de rives boisées de 10 à 20m de large présentant une frange de végétation naturelle est la solution à long terme la plus adaptée et la plus économique pour éviter les conflits avec le castor. En lui accordant cet espace, il devient possible de résoudre les problèmes durablement. Pour les dommages sur les cultures, quoique rarement du fait des castors mais plutôt des ragondins, les autres protections recommandées sont de nature mécanique : manchons de protection sur les arbres, clôtures électriques, palissades,... « Chaque fois que le dispositif est installé correctement, il n'y a plus de dommage », assure Joël Tudoux. Enfin, concernant la construction de barrages : la colonisation des petits affluents par le castor, est parfois associée à la construction de barrages qui peuvent poser des problèmes d'inondation. Sur les petits affluents, comme sur le Douet en Saumurois, le castor construit des barrages pour élever le niveau de l'eau afin d'accéder à de nouveaux sites d'alimentation éloignés du cours d'eau et/ou pour lui permettre de noyer l'accès de son gîte dans la berge. Des barrages qui sont donc parfois problématiques. Plutôt que de détruire le barrage, une étude préalable est toujours indispensable pour identifier la solution la mieux adaptés. « Chaque situation est particulière. Si des aspects réglementaires sont en jeu, l'ONCFS est mobilisée ou encore des spécialistes d'associations de protection de la nature pour aider à résoudre les problèmes. »

Ne pas confondre castor et ragondin

A la différence du castor, le ragondin, rongeur beaucoup plus petit, peut quant à lui proliférer. Les mâles sont actifs sexuellement toute l'année, atteignant leur maturité à 6 mois. La femelle a deux ou trois portées par an de cinq ou sept petits en moyenne. Par ailleurs, cette famille de rongeurs peut vivre hors de l'eau et rentrer bien plus loin dans les terres. Enfin, c'est un animal sédentaire dont le territoire se limite à quelques centaines de mètres carrés. «Et c'est une une espèce invasive qui n'a pas emmené avec elle ses prédateurs, ce qui explique sa prolifération» explique Jean Tharrault. En effet, le ragondin, par son mode de vie et sa qualité d'espèce invasive, influence son habitat, et est classé parmi les nuisibles dans plusieurs pays européens, dont la France. Il est accusé en particulier de dégrader les berges , de fragiliser les fondations d’ouvrages hydrauliques par son réseau de galeries et de nuire aux cultures (céréales, maraîchage, écorçage dans les peupleraies…), et dans les milieux fermés (étangs et mares) de menacer certaines espèces végétales (surtout aquatiques) à cause d’une surconsommation. Sur le plan sanitaire il est vecteur de maladies telles que la douve du foie (ver plat parasite infectant les organes hépatobiliaires et plus particulièrement le foie) ou la leptospirose (sorte de jaunisse plus ou moins grave).