LE DEPARTEMENT, QU'EN EST IL APRES LA REFORME

La réforme des Régions est en train de se mettre en place, l'économie promise est elle au rendez vous?
Les départements n'ont pas été supprimés mais sont ils indispensables?
Après quelques mois d'expérience on sait maintenant que les nouvelles Régions ne sont pas une source d'économie.
Comme disait le capitaine Haddock dans Tintin «Caramba encore raté».
Les départements de leur côté sont devenus indispensables et les supprimer aurait été une grave erreur.
La compréhension de ce phénomène est facile.
La France compte aujourd'hui 12 grandes régions découpées sans concertation des élus pour satisfaire l'Europe mais loin d'une échelle humaine.
La proximité dont on parle sans cesse est absente de cette réforme.
Comment dans ce cas assurer un service public de qualité.
L'exemple le plus frappant est celui de la Région Aquitaine, qui s'étend depuis la limite du Maine et Loire jusqu'à la frontière espagnole!
12 départements rassemblés dans un espace grand comme l'Autriche.
Où est la réactivité quand les décisions prises à Bordeaux s'appliquent à Poitiers, Niort, Pau ou Biarritz.
En l'absence des départements, des services administratifs décentralisés se seraient avérés nécessaires.
Leur présence est devenue essentielle
Elle est le seul rempart pour conserver par tradition un équilibre entre le milieu rural et urbain, nécessaire pour assurer l'égalité entre les citoyens
Ces collectivités avec les communes sont bien malmenées mais les seules à être au service direct de la population.
Les conseillers départementaux sont devenus avec les maires les seuls élus de proximité dont nous avons besoin.
La population ne connaît que très peu le travail réalisé par les départements.
L'éducation avec les collèges, les routes, la solidarité sociale (insertion, personnes âgées, handicap, logement).
Tous ces services sont assurés avec la qualité indispensable que n'offrirait pas une centralisation.
Malheureusement le gouvernement demandent à toutes les collectivités des efforts financiers qu'il est le premier à ne pas respecter.
Cela oblige les départements à renoncer à des politiques de proximité pour se concentrer sur leurs compétences obligatoires.
Mais l'Etat leur demande tellement qu'à force de tirer sur la ficelle, elle risque de lâcher.
Voilà pourquoi je reste un défenseur de cette collectivité, outil indispensable à la défense du milieu rural qu'on semble oublier de tous côtés au mépris de cette majorité silencieuse qui constituait jusqu'à maintenant l'équilibre de la nation

Dominique Monnier